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Huile sur toile.
41,5 x 55 cm.
Certificat de la galerie Brame & Lorenceau.
Cette oeuvre est reproduite dans le catalogue raisonné de Fabienne Charpin-Schaff,
publié par La Fondation Wildenstein.
Une assemblée dans un parc. Tandis qu’un couple enlacé déambule lentement à
l’orée d’un bois, un homme agenouillé à droite sous les arbres déclare sa flamme à une
jeune femme assise en lui offrant un bouquet de fleurs champêtres. Derrière, sous les
frondaisons, deux autres femmes, l’une surveillant la scène, un chaperon (?), l’autre
occupée à cueillir des fleurs. Un épagneul indifférent à l’action se tient au milieu des
personnages. Parmi les arbres, on distingue la silhouette d’un grand vase de pierre, nous
suggérant que nous sommes dans un parc. Au fond, derrière le premier couple, un vaste
paysage s’étend jusqu’à des montagnes au loin. Le ciel est d’un bleu serein. Les couleurs
pastel de cette scène sont aussi très suaves : roses, jaunes, orangés, qu’on retrouve plus
saturés pour le couple principal. Les personnages baignés de lumière évoluent dans un
univers idéalisé, une campagne d’opérette propre à cette peinture pastorale destinée à
décorer de petits cabinets privés.
Nicolas Lancret (1690-1743) est un peintre de genre français. Doté d’un grand
talent de dessinateur, il choisit la peinture plutôt que la gravure à laquelle on le destinait.
Dans l’atelier de Gillot, il se lie d’amitié avec Watteau qui influence à la fois son style
et le choix de ses sujets, l’invitant à peindre hors de l’atelier paysages et scènes de la
vie quotidienne. Entré à l’Académie en 1719, il se spécialise dans les scènes de genre
et plus encore dans les fêtes galantes, genre spécialement inventé par l’Académie pour
Watteau. Cette Fête champêtre compte parmi les nombreux tableaux qu’il fit dans ce
style pastoral pour le décor d’appartements aristocratiques, y compris pour ceux du roi
Louis XV comme la série des Quatre saisons, exécutée pour le château de La Muette
aujourd’hui au Louvre. Sa peinture libre et joyeuse témoigne de l’insouciance d’une
société aristocratique qui s’adonne aux plaisirs de la galanterie, de la bonne chère, …
des plaisirs de la vie. Mais Lancret bien que n’ayant jamais quitté Paris est aussi un
admirateur des maitres anciens, notamment hollandais, dans la lignée desquels il inscrit
ses scènes de genre observées avec précision. C’est encore un grand amateur de théâtre
qui sait distribuer les rôles à ses personnages peints.
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